C’est la veille de l’assemblée extraordinaire du 19 décembre d’Alstom qui s’est finalement prononcée en faveur de la transaction de transfert au groupe américain de 70% des affaires de ce groupe dans le domaine de l’énergie (turbines, réseaux de distribution et renouvelable), que la société a annoncé aux actionnaires une modification du prix substantielle qui modifie sensiblement l’équilibre du dossier : Alstom a accepté de payer une amende de 700 millions de dollars (570 millions d’euros) aux États-Unis pour solder les poursuites pour corruption, une amende qui n’avait jamais été provisionnée et qui devait initialement être prise en compte par GE dans le cadre de sa reprise des actifs cédés.
Proxinvest annonce pour la première fois de son histoire regretter son conseil de vote positif. L’agence de conseil de vote avait du attendre le 28 novembre, soit plus de deux mois pour rencontrer la société, et son président s’était personnellement plaint auprès du président Kron de son manque de dialogue sur le contenu du projet et son dispositif final.
Proxinvest qui n’a pas reçu de réponse précise ni aux à trois questions posées à la veille de l’assemblée générale ni à la question posée par écrit sur place à l’assemblée, l’ensemble accusant de très graves lacunes d’information des actionnaires de la part de la direction d’Alstom dans une opération stratégique majeure, que la procédure de sanction américaine n’a certes pas rendu simple.
La société Alstom n’a d’abord pas répondu à ce jour aux grave soupçon de manipulation de cours que portait la première question de Proxinvest sur l’avertissement sur résultat de début 2014 qui a mis l’ensemble des activités cédées sous des perspectives négatives très surprenantes. La mise sur la touche du directeur administratif et financier Nicolas Tissot à cette occasion, dirigeant non associé à cet avertissement reste non expliquée. Tout comme l’absence totale de provisionnement préalable de ce contentieux américain. L ‘aveu en mai 2015 de fortes synergies par GE confirme le soupçon…
La principale surprise de l’assemblée fut d’abord et surtout la modification de prix de 500 millions qui selon le Président serait compensée par des concessions commerciales de GE , une information particulièrement floue et choquante de la part d’un président qui écarta d’un geste les questions embarrassante de la journalise 7
Les conditions précises de la transaction laissent apparaître aujourd’hui que les positions d’actionnaire minoritaire d’Alstom dans les joint-ventures ne seraient pas rendues tenable par certaine clauses obligeant a leur cession en cas de modification du contrôle d’Alstom d’une part et l’obligation qui seraient faite aux minoritaire de contre-cautionner les projets des co-entreprises.