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Le journal Les Echos du 21 septembre 2016 mentionne une étude du cabinet de chasseur de tête Russell Reynolds dans un article intéressant titré « Conseils d’administration : le quota de femmes ne sera pas atteint en 2017« . 60% des sociétés du CAC 40 n’ont en effet pas atteint le seuil de 40%Attention toutefois à ne pas conclure hâtivement sur une éventuelle illégalité des pratiques des entreprises.

Il convient ici de rappeler que les entreprises auront encore six mois à partir du 1er janvier 2017 pour se mettre en conformité. En clair, elles proposeront les dernières candidates lors de leur assemblée générale 2017. Le dialogue que Proxinvest a pu avoir avec les entreprises a cherché à promouvoir progressivement le taux de féminisation du conseil d’administration tout en professionnalisant les pratiques de sélection  des administrateurs qui privilégient désormais plus l’expertise à l’entregent. Mis à part Carrefour qui apparaît dramatiquement en retard, la plupart des entreprises françaises du CAC 40 n’ont plus qu’à apporter au printemps 2017 la touche finale à la recomposition de leur conseil.

L’étude mériterait aussi de rappeler que cinq sociétés du CAC40 ne sont pas concernées par le quota de 40% puisqu’elles n’ont pas leur siège social en France et ne sont pas de droit français (Airbus, Nokia, LafargeHolcim, Solvay, ArcelorMittal). La place de Paris mériterait de s’interroger sur l’intérêt de remplacer dans son indice phare, le CAC40, des groupes qui ne sont pas français, généralement issus de prises de contrôle par une entreprise étrangère et qui n’appliquent donc ni les règles du droit des sociétés français ni les règles de gouvernement d’entreprise du code AFEP-MEDEF par des sociétés de droit français comme Atos, Dassault Systèmes, Hermès, Bureau Veritas ou Suez Environnement. Ce ne sont pas les candidats au CAC40 qui manquent…


 


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