L’analyste ECGS des deux assemblées générales de fusion convoquées successivement par Xstrata, le grand producteur minier britannico-helvétique, a, dès le départ marqué de fortes réserves sur les conditions proposées d’une fusion avec le courtier non-moins britannico-helvétique Glencore.

Les synergies annoncées considérables ne parvenaient pas à cacher que le gros de la profitabilité attendue se trouvait plus chez Xstrata que chez Glencore et les conditions financières exceptionnelles offertes aux dirigeants et notamment au CEO trahissaient l’imposture. Une première assemblée fut ajournée en juillet pour ajouter les conditions de performances plus sérieuses tout en révisant les synergies annoncées. Menacé de voir capoter son projet, Glencore, géant du négoce de matières premières, a reporté une fois de plus le 7 septembre l’assemblée de fusion et Glencore a relevé son offre sur Xstrata, qui atteint désormais 37 milliards de dollars (29,15 milliards d’euros). Glencore a aussi enfin relevé le ratio d’échange proposé à 3,05 actions.

Ceci démontre pour nous deux choses :

Face aux forces d’un marché financier entièrement tourné vers la logique de transaction et sans aucun scrupule des véritables intérêts du public des actionnaires, des consommateurs ou des salariés, la voix des actionnaires en assemblée générale compte et l’impartialité d’analystes comme ceux d’ECGS peut rapporter gros aux actionnaires clients, on l’a vu ces derniers années dans les dossiers aussi divers que Portugal Telecom ou National Shopping Centers.

La rémunération excessive des dirigeants mercenaires s’apparente bien souvent au nom de l’alignement des intérêts à une trahison des intérêts des actionnaires. L’attitude des dirigeants vis a vis de leur propre rémunération est extrèmement révélatrice des mobiles véritable de leur action. Cave Canem, les gloutons respectent rarement leurs actionnaires!

10 septembre 2012

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