À l’heure du Brexit et des élections aux États-Unis, les propos échangés et la violence des débats nous amènent naturellement à nous interroger sur la nature de la démocratie et plus précisément sur celle que nous privilégions dans les entreprises cotées et non cotées.
De même, alors que tous les actionnaires pensent avoir les mêmes droits en Assemblée Générale, ils n’ont pour la plupart pas réalisé qu’au sein du CAC 40, les sociétés étrangères (Airbus, STMicro, Arcelor Mittal, Solvay…) n’offraient pas les mêmes droits pour le dépôt de résolution, les convocations à l’assemblée Générale, le Say on Pay sur les rémunérations des dirigeants…
En Angleterre, les sociétés cotées doivent adhérer à un code de conduite, pourquoi ne demanderions-nous pas aux sociétés cotées à Paris de devoir adhérer au code Afep-Medef, et ce quel que soit leur pays d’origine ? Cela aurait le mérite de donner un minimum de droits communs aux actionnaires des sociétés cotées à Paris, en espérant que le vote par Internet sera généralisé et permettra à la démocratie actionnariale de s’exercer pleinement.
Nous espérons que ces propos « de bon sens » seront entendus car il en va de la vitalité de nos entreprises. Si nous voulons que les actionnaires les soutiennent dans les moments heureux ou difficiles et qu’ils soient des actionnaires de long terme, il est important de leur permettre de dialoguer avec l’entreprise, de comprendre les enjeux et de poser les questions qui lui paraissent pertinentes. Beaucoup de dirigeants préféreraient peut-être que leur société ne soit pas cotée, pour ne pas avoir à répondre à de nombreuses questions « sans intérêt », mais il est important que tous les actionnaires puissent s’exprimer, comme en politique : sans tabou, mais avec respect et professionnalisme pour permettre un dialogue constructif sur le long terme.
Nos entreprises auront beaucoup à y gagner, nous aussi !
Olivier de Guerre