Le « jackpot » du  plan « LEAP » de co-investissement de Sir Martin Sorrell  lui aura rapporté une valeur de 36 millions de livres,  portant sa rémunération totale à 43 millions de livres, soit 3370 fois le SMIC annuel. Le géant de l’assurance Standard Life est monté au créneau…En 2015, les participants à ce plan LEAP ont gagné cinq fois le nombre d’actions qu’ils ont investi en 2010.   Cette attribution, dont la valeur aurait été de 16 860 000 livres au prix de l’action en 2010 (de £ 7.25), aura plus que doublé en valeur pour atteindre 36 040 000 livres au cours de £ 15.49 par action le 13 Mars 2015.

Ces dernières années, ECGS observait la forte opposition par les actionnaires lors des votes du rapport de rémunération et de la politique de rémunération avec  en 2014 28,1% de votes Non contre le rapport, 26,7% votant contre la politique,  et même un plus bas niveau de près de 60% d’opposition – consultative –  contre le rapport en 2012.

ECGS mesurait pour 2014:

– Une rémunération fixe (1 150 000 livres en salaire de base) et le bonus annuel total reçus pour 2014 totalisent 6 481 000 livres.

– Compte tenu de l’espérance sur le plan LEAP une rémunération totale accordée à Martin Sorrell pour l’année en revue de 17 517 237 livres.

ECGS notait aussi l’absence d’intention d’apporter des changements significatifs à cette politique de rémunération dans les années à venir. Nos partenaires  pour la recherche sur le Royaule-Uni  Manifest  a  attribué la seconde pire note possible pour une politique de rémunération, soit un « E ».

Mais les actionnaires ont exprimé plus faiblement que prévu leur opposition avec 22,3% des votes contre : il semblerait que les actionnaires aient perdu l’espoir d’un jour voir une rémunération raisonnable payée à la direction de WPP. ECGS rappelle que 274 000 des 453 000 livres d’avantages étaient des coûts permettant à sa femme de l’accompagner en voyages d’affaires…

 

Martin Sorrell, le PDG le mieux payé de toutes les sociétés cotées britanniques ne montrait aucune gêne…

Mais un ami de Proxinvest et l’un des principaux actionnaires de WPP, Guy Jubb, GUYJUBB2le responsable de la gouvernance de Standard Life, a publiquement critiqué au nom des actionnaires le « manque de transparence » sur le plan de succession du PDG fondateur , mettant en cause fort diplomatiquement la complaisance des administrateurs  « Nous sommes préoccupés  par notre perception que Sir Martin a le potentiel requis pour dominer toute prise de décision au Conseil. »

S’il juge que Martin Sorrell demeure la bonne personne pour diriger l’entreprise, Guy Jubb  souligne qu’un package de £ 43 M pour une personne relève peut-être d’une certaine « Sorrell Centricity» au Conseil. Il a appelé  Roberto Quarta, le président entrant de WPP, « non seulement à reconnaître que la gestion de « l’éléphant de la relève à prévoir » doit être sa priorité numéro un de la gouvernance, mais que ceci soit rapporté clairement aux actionnaires.  Philip Lader,le  président sortant de WPP, a déclaré, lui que  WPP avait décidé de ne pas nommer les successeurs potentiels à Sir Martin car cela serait préjudiciable à l ‘ »esprit de coopération » au sein de la société…

Ce débat  bien lancé par Standard Life vient à point nommé alors que le régulateur britannique et le Financial Reporting Council souhaitent prévenir le risque des entreprises qui renoncent à planifier le départ soudain du premier dirigeant.

 

 

 

 

[wysija_form id= »1″]

Print Friendly, PDF & Email