BP,  comme tous les pétroliers, aura connu une année difficile en 2015 avec un prix du pétrole en baisse de plus de 50% et présente
des pertes avant impôts de – 9,571.0m $. Néanmoins, BP versait un dividende élevé non couvert de 0,2709 £ par action, autorisé par le programme de dividendes en action à  trois ans. Le Scrip Dividend Programme offre de plus aux actionnaires de choisir entre un leur dividende en espèces et un dividende en actions ou en ADR. Très sympa, mais pourquoi ?

C’était bien la rémunération 2015 Robert Dudley qui était à la cléf…  Les actionnaires ont rejeté à 59% sa rémunération totale de 17,7 millions d’euros ou 14,13 million de livres en augmentation de 41% par rapport à 2014 , augmentation  due à une contribution pour retraite qui atteint 6.176.000 £ (+ 151%) , un bonus augmenté de 38,4% au maximum possible  de 225% du salaire fixe et une dotation d’intéressement à long terme de 20% à 533% du salaire fixe.
Ce salaire global situe BP au  le quartile supérieur des rémunérations considérables versées par le groupes du secteur Oil & Gas dépassant les 10 milliards de dollar de chiffre d’affaires. Le cadrage de la rémunération variable chez BP est excessif selon l’ECGS avec un bonus maximum de 225% du salaire de base et un intéressement à long terme maximum de 550% alors que la plus grande part des conditions de performance de l’intéressement à long terme ne sont pas satisfaisantes.
La structure de la politique de rémunération devant établir un lien étroit entre la stratégie de l’entreprise actuelle et
la rémunération  incorpore certes des objectifs extra-financiers comme le nombre de pertes d’huile  ou le nombre d’accident dub travail enregistrés  mais la rémunération variable n’a on le voit plus haut  que peu de lien avec les bénéfices du groupe et l’évolution de la valeur pour les actionnaires :
Déjà en, en 2014, le rapport de rémunération posait problème mais il avait reçu l’approbation de 86,4% des actionnaires :  il n’est jamais trop tard et ECGS  recommande actionnaires l’opposition à cette résolution 2 jeudi 14 avril.
Rappelons que BP a annoncé en juillet 2015  que l’ensemble des transactions en réparation de l’accident Deepwater Horizon
avaient été signées avec le  gouvernement fédéral américain et cinq états du golfe du Mexique avait été signé pour un ensemble de  réparations de
18,7 milliards de dollar à payer sur 18 ans.

Notons aussi que la gouvernance de BP reste d’un très bon niveau d’indépendance selon notre partenaire Manifest, le conseil présente plus de 70% d’administrateurs vraiment indépendants:   ainsi George David et Antony Burgmans, ce dernier co-opté et critiqué par ECGS  pour son manque d’indépendance et de disponibilité, ont quitté le conseil pour la retraite normale et  que Phuthuma Nhleko, coopté lui aussi,  a démissionné en raison d’engagements externes trop lourds, qu’ECGS avait soulignés dans son rapport 2015 : deux nouveaux administrateurs sont proposés, Paula Reynolds et Robert Sawers en mai 2015 et ECGS recommande d’approuver leur élection.

 

12 Avril 2016

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