J’ai connu André Baladi, citoyen de Genève, à Paris en 1994 : il était passionnément habité par son rôle d’actionnaire actif auprès des grandes sociétés cotées européennes. Il réfléchissait avant tout le monde aux problème de gouvernance et considérait comme essentiel que les grands investisseurs professionnels soient mobilisés pour l’amélioration des comportements.  Il voulait encourager la création de Proxinvest et fit toujours son possible pour aider la société et son consortium européen ECGS à faire advenir un regard européen sur les sociétés cotées.

BALADIC’est lui, simple investisseur individuel et non l’employé d’une organisation,  qui m’entraîna à Washington en 1995 quand fut créée à son initiative et celle du Président indépendant de CalPERS, Bill Crist, l’International Corporate Governance Network (ICGN), une organisation magnifique qui vient de fêter son vingtième anniversaire à Londres.

Libanais de nationalité, il avait été élevé en français chez les Jésuites du Caire. Sa passion était la culture européenne de la Méditerranée, il se disait sans doute Juif d’origine, Chrétien de foi et Français de cœur.

Je l’avais appelé au téléphone avant la conférence de Londres, et il m’avait semblé très fatigué. Un mauvais cancer nous l’a emporté trop rapidement, et Sylvia, sa chère épouse, me dit qu’il n’a pas eu le temps de souffrir. Elle me dit aussi que ses cendres seront dispersées sur le lac et retourneront ainsi via la France à sa chère mer Méditerranée.

 

A Madame Baladi, à son fils Alex, a ses deux filles Sybille et Viviane, nous tous qui avons aimé André, apportons ici notre vive sympathie.

 

Pierre-Henri Leroy, Président de Proxinvest

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