Le ministre Emmanuel Macron, interrogé par le journal Les Echos sur les retraites chapeau, expose: «  Ma conviction est que tout système de retraite supplémentaire est légitime à condition d’être fondé sur une contribution du salarié. Certaines retraites chapeaux ne le sont pas : c’est simplement une rente perpétuelle qui correspond à un revenu différé pour l’intéressé, qui n’a jamais abondé le dispositif. Cela ne sera plus possible. Je préfère un système qui rétribue mieux la performance et le risque à un système qui favorise la rente. »

 

L’opinion du ministre est respectable et nous la respectons d’autant mieux que nous la partageons.

Mais la question de la retraite des dirigeants n’est-elle pas de la compétence des administrateurs et actionnaires des sociétés?

Quelle défaillance des administrateurs et quel manque d’engagement de la part des actionnaires lorsqu’un ministre est obligé d’intervenir sur un tel sujet.

 Les administrateurs manquent à leur devoir, trop tiraillés de conflits d’intérêts, de proximités managériales, sous l’influence du régime de banque universelle omniprésentes,  dont ce ministre a pourtant la tutelle. 

A ce propos, ce ministre des Finances reste attendu sur la  promesse du candidat Hollande de vraiment réformer la finance.  

Quand viendra la vraie réforme d’efficacité, la scission de ces banques universelles ? Il faudra un jour que la garantie du contribuable français se limite aux seuls dépôts des banques et que ces groupes cessent de concurrencer avec la garantie de l’Etat les autres entreprises privées dans de nombreux secteurs non bancaires.

Pierre-Henri LeroyCarte-de-voeux-2015

 

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